Premiers de cordée ou premiers de corvée ?
« Personnels soignants, éboueurs, caissières, paysans, fonctionnaires, petits élus, militants associatifs… Ce sont eux qui se sont retrouvés en première ligne pour assurer le minimum vital et éviter le pire. »
« Je crois à la cordée, il y a des femmes et des hommes qui réussissent dans la société parce qu’ils ont des talents. Je veux qu’on célèbre toutes ces réussites, chacune et chacun. Si on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui dégringole. » avait déclaré le président Macron sur TF1 en octobre 2017 pour défendre la baisse de l’impôt sur la fortune.
Où étaient ces premiers de cordée là, pendant la crise du coronavirus ? A quoi ont-ils servi ? Qu’ont-ils permis d’éviter, de sauver, de protéger, de nourrir et de soigner ? La crise du coronavirus, tout au long de cette dure année 2020 a permis de dévoiler au grand jour quelque chose qui devrait pourtant être tellement évident. Ce sont les premiers de corvée qui font marcher la société, qui nous permettent tout simplement de vivre. Personnels soignants, éboueurs, caissières, paysans, fonctionnaires, petits élus, militants associatifs, etc. etc. ce sont eux qui se sont retrouvés en première ligne pour assurer le minimum vital et éviter le pire. Cessons d’admirer les «premiers de cordée» qui se gavent et ne veulent même pas contribuer à leur juste part au bon fonctionnement de l’école ou de l’hôpital public. Admirons, et demandons une juste reconnaissance, à tous les niveaux, celles et ceux d’en bas, qui font tourner la machine parfois au risque de leur santé ou de leur vie.
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