Déjà un an que tu as été élue représentante des locataires HSA, qu’est-ce qui t’a motivée à te lancer ?
J’ai grandi ici, sensible à la culture de l’etxe du Pays Basque. Et étant moi-même mère isolée, je sais que chercher un logement, c’est compliqué. Après le confinement, c’était pire car les prix ont explosé. J’ai été embauchée dans des locations saisonnières pour y faire le ménage. Voir tous ces logements vides, alors que c’est aussi difficile de se loger, ça te dépite. Au final, de moins en moins de personnes peuvent accéder au logement privé, et elles se retrouvent dans la longue liste des demandeurs de logement social, qui en devient congestionné. Se présenter aux élections des représentants des locataires HLM avec Alda était une manière pour moi d’apporter ma part de colibri afin d’améliorer la situation du logement au Pays Basque.
Quels sont les défis auxquels tu as été confrontée depuis que tu es élue des locataires HSA ?
Déjà, maîtriser la complexité du logement social, c’est un premier challenge ! Un autre défi important est de faire entendre et respecter la parole des locataires dans les différentes instances des bailleurs. Car en bout de ligne, c’est le locataire qui peut exprimer ce qu’il vit et proposer des solutions ! L’objectif étant l’entraide et le bien vivre ensemble. Sinon, c’est beaucoup de travail, de réunions en pleine semaine et en journée et c’est souvent compliqué à concilier avec les contraintes de sa vie perso.
Que retiens-tu particulièrement de cette première année comme représentante des locataires ?
J’ai beaucoup appris, fait de belles rencontres, et j’ai la sensation d’agir chaque jour pour être utile, pour cette terre et ses habitants, en accord avec mes valeurs. On a créé un outil efficace, on l’entend dans les petits mots du quotidien “J’ai bien fait d’appeler Alda”. Et c’est motivant pour la suite de voir que peu à peu, les gens rejoignent l’aventure.