Andde a 17 ans. Il est diplômé d’un CAP Pâtisserie et vit à Ahetze. À ses côtés, Annick, 63 ans, Bayonnaise, est une ancienne conseillère bancaire à la retraite. Au premier abord, rien ne semble les réunir… Et pourtant ! Annick et Andde sont tous deux bénévoles dans le groupe Batailles du Quotidien d’Alda, un groupe de bénévoles qui accueillent les sollicitations des personnes venant demander de l’aide à l’association et proposent un accompagnement adapté. 

Quelles sont vos missions au sein du groupe Batailles du Quotidien ?

-Annick : Alda reçoit tous les jours des sollicitations sur des problématiques liées au logement ou à la consommation (augmentation illégale de loyer, bail frauduleux, congé pour vente, logement insalubre, facturation internet douteuse, etc). Moi je participe à la réunion hebdo du mercredi durant laquelle on expose les différentes situations des personnes venues nous voir. Collectivement, avec les autres bénévoles, on décide des stratégies à adopter en fonction des cas. On voit aussi quels seront les bénévoles qui suivront et accompagneront les personnes. Pour ma part, j’accompagne des personnes ayant des problématiques diverses telles que : état du logement, charges, congé pour vente, etc..

-Andde : Je fais surtout la permanence téléphonique. Je réponds au téléphone et j’accueille les nouvelles sollicitations, j’essaie de rassurer les personnes. Pour m’aider, j’ai une fiche type avec toutes les questions à poser. Ce qui est bien avec la permanence téléphonique c’est que tu peux la faire depuis chez toi, grâce à un système de renvoi d’appel sur ton téléphone. 

Est-ce qu’il faut des compétences particulières pour en faire partie ?

-Andde : Moi je n’ai que 17 ans, je n’ai jamais eu d’appart à moi et quand j’ai commencé à être bénévole à Alda je n’y connaissais rien en matière de logement. On est accompagné et formé par les autres bénévoles. On apprend sur le tas et c’est hyper enrichissant.

-Annick : Si quelqu’un hésite à s’impliquer, je lui dirais simplement de venir essayer. Participer à une ou deux réunions en observation, ou voir comment se passe l’accueil téléphonique… Il faut bien savoir qu’on n’est jamais seul, qu’on peut poser des questions au groupe à tout moment, faire relire un courrier, etc. Personnellement, je n’y connaissais rien en juridique. J’ai d’ailleurs souvent regretté de ne pas avoir fait d’étude de droit… Aujourd’hui, grâce à Alda, j’apprends beaucoup de choses en matière de droit au logement et j’y trouve mon compte !


Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos missions ?

-Annick : Je suis contente d’aider les personnes, de leur apporter un soutien psychologique. Ça me rend fière de moi. Il n’y a pas longtemps j’ai accompagné une dame âgée à qui on avait indûment facturé des charges. Le jour où on a réussi, où elle a récupéré les charges qui lui avaient été indûment prélevées, j’étais tellement contente pour elle ! C’était très touchant. J’avais un peu l’impression de faire ça pour ma mère, elle aussi âgée.

-Andde: J’aime le contact avec les gens. Souvent, on est un peu leur dernier rempart. Ils ont déjà fait plein de démarches et ne s’en sortent pas. Je suis heureux de pouvoir leur apporter un peu d’espoir. Ce qui me plait aussi, c’est la bienveillance des autres bénévoles, l’investissement de chacun, le respect apporté aux différentes personnes qu’on accompagne.

-Annick : …Et en plus de tout ça, on fait de superbes rencontres ! Dans le groupe de bénévoles, toutes les générations sont confondues… Des liens forts se sont créés.