Nicolas Igier habite à Lespès. Ce père de 4 enfants, qui travaille comme chauffeur de bus, a vu des collectifs d’habitants changer la donne dans leurs quartiers à Habas et Cam de Prats (Bayonne). Il a décidé d’aller à la rencontre de ses voisins.
Peux-tu nous dire ce qui s’est lancé à Lespès ?
Nous sommes en train de monter un collectif de quartier pour réunir le plus d’habitants possible et, ensemble, dynamiser le quartier et résoudre les problèmes que certains peuvent rencontrer. Le 20 avril, on a commencé un porte-à-porte dans tout le quartier. On a pu discuter avec beaucoup de gens ! Un grand nombre d’entre eux ont des problèmes d’humidité dans leurs logements, ce qui empoisonne la vie quotidienne puisque les moisissures ont des conséquences sur la santé, notamment l’asthme chez les enfants, et on se retrouve à se sentir mal chez soi.
Pourquoi lancer un collectif ?
L’expérience du quartier Habas à Bayonne m’a marqué : eux aussi ont des problèmes d’humidité et, même si leur collectif est très récent, ils ont déjà réussi à envoyer à leur office HLM un dossier avec tous les logements concernés, ils l’ont convaincu de venir faire des diagnostics, ce qui pourrait enclencher des travaux d’isolation. On voit que ça peut marcher, et on se dit que ça peut améliorer la vie des gens d’ici. Personnellement je n’avais jamais lancé de collectif ou organisé de réunions, mais voir les autres m’a montré que c’était possible. En faisant du porte-à-porte pendant les élections des locataires HLM où j’étais candidat Alda, je me suis rendu compte que les habitants avaient envie de se réunir, et de trouver des solutions à leurs problèmes. Ça m’a donné envie qu’on crée quelque chose ensemble, à la fois efficace et convivial.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Après le porte-à-porte, nous avons organisé une première réunion début mai avec les habitants, qui a été un succès. Nous avons parlé des problèmes que certains rencontrent et des envies que l’on avait pour le quartier. Première étape : faire remonter nos besoins à Office 64. Nous sommes bien motivés pour lancer un collectif : ça démarre sur les chapeaux de roue !