Vous jouez le dimanche 8 octobre à Bayonne pour l’événement Euskal Herria Burujabe. Comment décririez-vous les Zoufris Maracas pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
“Les ‘Zoufris’, à la base, ce sont les ouvriers algériens venus travailler en France après la seconde guerre mondiale pour nous aider à reconstruire le pays. En reprenant ce terme, on souhaitait faire un clin d’œil aux populations immigrées, rappeler les origines de leur présence. Nous, on aime bien dire qu’on est des ouvriers de la maracas, des ouvriers de la musique… On fait de la musique du monde mais avec des paroles en français. Nos mélodies ont des influences africaines, sud-américaines, d’Europe de l’Est,… Dans le groupe il y a notamment un guitariste béninois et un percussionniste brésilien. À l’origine, on était 2 amis jouant dans le métro parisien, 15 ans plus tard on fait des albums, des tournées et on est 9 sur scène !”
Pourquoi c’était important pour vous de participer à l’événement Euskal Herria Burujabe à Bayonne ?
“Quand on m’a dit qu’on était invités à cet événement, j’ai dit oui tout de suite. On avait déjà entendu parler de l’association Bizi à Bayonne et on avait vraiment envie de faire quelque chose pour eux. Ça nous paraît important de soutenir les associations qui sensibilisent la population et cherchent à construire une Terre plus soutenable, solidaire et accueillante. Dans nos musiques, en plus de dénoncer un système qui selon nous ne fonctionne pas et détruit la planète, on essaie aussi de susciter de la solidarité chez les gens, de l’entraide… »
Le Pays Basque est actuellement touché par une crise du logement sans précédent. Que pensez-vous de ce problème touchant de nombreuses autres villes ou territoires ?
“ C’est toujours déplorable quand on voit les gens galérer pour se loger. Avec le groupe, on a joué quelques fois pour des associations qui luttent contre le mal logement, pour leur filer un peu des sous. Mais cela ne suffit clairement pas. Selon moi, le problème est politique. Cette situation est le résultat des politiques qui sont là depuis des années, qui ont foutu en l’air le logement social, l’accès aux services publics, les acquis sociaux… Comment changer les choses ? En votant ! Et en votant pour les bonnes personnes, qui feront passer des lois justes. »