La crise du logement oblige des gens à dormir dans leur voiture ou dans un cabanon de jardin, plonge des milliers de foyers dans l’angoisse de recevoir demain un congé pour vente… Et contre qui Claude Olive, maire LR d’Anglet, pousse une gueulante ? Contre les spéculateurs ? Les plates-formes comme Airbnb qui violent la loi et transforment des milliers de logements en investissements financiers ?
Non, d’après Sud-Ouest « contre les associations qui comme Alda, s’élèvent contre l’augmentation effrénée des prix de l’immobilier et le développement des locations saisonnières. » Claude Olive en rajoute dans le registre « Résignez vous : la société civile, c’est fait pour la fermer » en affirmant de manière méprisante : « Rien ne sert de manifester, rien ne sert d’être dans le dogme permanent, rien ne sert de critiquer pour mieux diviser, rien ne sert d’inventer des règles qui ne sont pas applicables, rien ne sert de jeter la pierre aux promoteurs. » Bref, laissez nous spéculer en paix !
Claude Olive n’a pas dû lire la brochure d’Alda de propositions sur le logement. Il ne doit pas être au courant que le cabinet de la ministre du logement discute en ce moment même avec l’association sur les changements possibles de la fiscalité avantageant actuellement et de manière absurde les locations de courtes durées sur les locations à l’année. Il n’a pas dû entendre qu’Alda a réussi à contraindre une multinationale comme Airbnb à commencer à se régulariser sur Bayonne et sur… Anglet, ni que la préfecture annonce un renforcement des contrôles dans ce domaine, ni que la CAPB étudie actuellement la mise en place de la mesure de compensation, règle tout à fait applicable ici également comme l’a démontré dès juin une note juridique de… l’association Alda. Il saurait sinon que ça sert bien à quelque chose de manifester et d’agir comme le font Alda et beaucoup d’autres mouvements et associations de ce pays !
Bref, on retiendra que Claude Olive dresse le tapis rouge aux promoteurs et spéculateurs de tout poil et manifeste tout son dédain et son mépris pour les 8000 personnes qui ont manifesté le 20 novembre pour le droit de vivre et se loger au pays, avec parmi elles nombre de ses propres collègues de l’exécutif de la CAPB !