1) Agence occupée dans les Landes
Ce vendredi 21 juillet à 10H00, une trentaine de militants d’Alda ont commencé l’occupation de l’agence immobilière L’Immobilier des Landes située à Saint Geours de Marenne pour dénoncer les baux mobilités frauduleux qu’elle établit pour des logements loués au Pays Basque : bail mobilité sans motifs le justifiant, renouvelé alors que c’est interdit, et avec dépôt de garantie alors que c’est également interdit dans le cadre d’un tel contrat de location. L’agence se permet même d’annoncer ses exigences de dépôts de garantie pour ces baux mobilité sur les annonces qu’elle publie sur son site web.
Les militants avaient amené de quoi pique-niquer avec des produits AOP ou fermiers du Pays Basque : pain Herriko, fromage Ossau-iraty, jambon et pâté, jus de pomme Eztigar. Bref, ils ont joyeusement rappelé leur volonté d’authenticité et leur détermination à combattre les pratiques frauduleuses. L’agence a été couverte d’affiches, rubalise « Urgence logement / Etxebizitza denentzat » pendant que des tracts dénonçant ses pratiques étaient distribués aux curieux et aux passants.
La patronne de l’agence s’est engagée à cesser ses pratiques illégales en Pays Basque… et dans les Landes et les militants ont levé l’occupation en lui promettant de surveiller de près comment seraient loués les logements qu’elle gère sur Arcangues ou sur Anglet. Une représentante des locataires landais, élue de la CNL 40, qui a pris part à l’occupation d’Alda, a promis le même travail de veille dans les Landes. Alda a de surcroît prévenu l’agence immobilière landaise que l’association l’a signalée au Comité de lutte contre les baux frauduleux. Les agences du Pays Basque ont la plupart cessé d’établir des baux illégaux depuis les actions d’Alda en 2022 et la création par l’État de ce comité de lutte en septembre de la même année.
2) Airbnb illégal dénoncé à Bidart…
Ce même jour, à 12H30, Alda s’est également invité chez Thierry Edwards, un multi-propriétaire de Bidart qui loue une maison en meublé de tourisme et cela sans aucune autorisation de changement d’usage. C’est un délit passible d’une amende de 50 000 euros ! M. Edwards plaide sa bonne foi en disant qu’il ignorait qu’il fallait demander une autorisation de changement d’usage, vu que la maison est attenante à sa résidence principale, une grande et belle villa.
3) Et faux congé pour reprise dévoilé à Guéthary !
Mal lui en a pris puisque les militants d’Alda lui ont aussi rétorqué qu’il avait en fait déclaré en 2021 s’installer en résidence principale à Guethary, dans une autre de ses villas. Ce faisant, il en a délogé ses locataires à l’année. Un couple de travailleurs s’est ainsi retrouvé à la rue victime du congé pour reprise frauduleux établi par ce multipropriétaire. Ce dernier, surnommé dans un tract distribué par Alda sur Guétary « Edwards aux mains d’argent », ne s’y est en fait jamais installé et a commencé à la louer sur le Bon Coin à partir de 1000 euros la semaine. Alda a « décoré » la maison en question pour refuser la banalisation de ces pratiques écœurantes et illégales.
Jusqu’à quand l’impunité ?
Alda a réalisé cette nouvelle série de 3 actions pour poser le problème de l’impunité de ceux qui violent ainsi la loi à tous les niveaux (baux frauduleux, viol de la compensation, congés pour reprise factices…) sans jamais aucune poursuite ni sanctions.
« Il faut en finir avec cette situation qui précarise chaque fois d’avantage les locataires et habitants du Pays Basque pris à la gorge par la crise actuelle du logement. Toutes et tous ensemble nous devons assainir la situation au plus vite ! Dès la rentrée prochaine, Alda compte bien accentuer la pression si les choses ne changent pas beaucoup plus vite et massivement qu’actuellement.» a déclaré Lara Saget, porte-parole de l’association.